Nett, O.B, Always, Tampax… des résidus toxiques dans les serviettes et tampons
Publié le 23 février 2016 à 10:00
Le magazine 60 Millions de Consommateurs vient de publier une étude de son centre d'essais révélant la présence de dioxines, dérivés halogénés, glyphosate et autres pesticides dans les protège-slips, serviettes et tampons hygiéniques vendus en France.
Nous vous avions déjà parlé il y a quelques mois d’une étude scientifique argentine qui rapportait la présence de glyphosate dans les tampons et serviettes hygiéniques. Cet herbicide classé cancérigène par l’OMS (que l’on connaît davantage sous le nom de Roundup®) et mondialement utilisé sur les champs de coton serait donc mensuellement en contact direct avec nos parties les plus intimes... Face au mutisme des fabricants de protections périodiques (notamment mis en avant par la pétition de Mélanie Doerflinger cet été) et pour éclairer les consommateurs, 60 millions de consommateurs a décidé de prendre le problème à bras le corps.
5 protections sur 11 contiennent des substances nocives
L’étude publiée par l’équipe de scientifiques de l’Université De La Plata en Argentine vient d’avoir un écho fracassant dans la presse française aujourd’hui. En effet, le mensuel 60 millions de consommateurs de Mars 2016 révèle également les résultats inquiétants de sa propre enquête effectuée sur les protections intimes que nous retrouvons dans nos magasins. Le constat rejoint celui d’Outre-Atlantique : dioxines, dérivés halogénés, glyphosate et autres pesticides se retrouvent dans 5 des 11 protections intimes féminines analysées par les experts scientifiques du magazine.
Les 5 produits pointés du doigt
- Les serviettes ALWAYS avec ailettes Silk Collection Normal Plus contiennent des pesticides organochlorés et des pyréthrinoïdes.
- Les protège-slips bio ORGANYC renferment des résidus indésirables de glyphosate (et dérivés).
- Les tampons NETT et O.B testés sont quant à eux porteurs de dioxines alors que les tampons TAMPAX affichent des traces de composés organiques halogénés (EOX/AOX), des substances dont la toxicité n'est pas établie mais dont on se passerait bien dans ce type de produits !
Si les niveaux relevés sont faibles, ils n’en sont pas moins inquiétants. Certaines de ces substances sont pointées du doigt régulièrement, personne n’oublie qu’elles sont fortement soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens (des molécules pouvant interférer sur le fonctionnement hormonal) et sont potentiellement cancérigènes. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, ce sont les dioxines qui doivent le plus nous inquiéter car ces polluants sont soupçonnés de provoquer des troubles au niveau de la procréation, du développement, du système immunitaire, hormonal...
Il est portant difficile, pour nous les femmes, de se sentir en sécurité lorsque l’on sait que ces produits sont en contact avec la vulve et les muqueuses.
Nous espérons surtout que cette étude 60 Millions de Consommateurs va faire réagir les autorités et que ces dernières vont se pencher davantage sur cette problématique et obliger les fabricants à plus de contrôles et de transparence. Il en va de notre santé et de celles de nos filles...
Bon à savoir
Pour ce qui est de la coupe menstruelle, le magazine ne s'avance pas trop. En effet, si comme pour les autres fabricants de protections périodiques il attend plus de transparence sur la composition des Cups, il nous conseille à ce jour de choisir les modèles transparents affichant la mention 100% silicone médical (composition sans Bispénol A, phalates ou colorants à risques...)
Retrouvez l'ensemble de cette étude dans le magazine 60 Millions de Consommateurs de Mars 2016 (N°513)
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