Nos fraises pleines de pesticides !
Publié le 11 juillet 2013 à 02:00
Des pesticides, normalement interdits, ont été retrouvés dans des fraises choisies au hasard dans les supermarchés français.
Après avoir dénoncé la teneur en pesticides des céréales, l’Association Générations Futures a dévoilé mardi les résultats d’une étude réalisée de février à avril sur des fraises issues de l’agriculture conventionnelle. Une cinquantaine de barquettes de fraises avaient été choisies au hasard dans une dizaine de supermarchés de Picardie et de Haute-Normandie. Ces fraises étaient de provenance française et espagnole.
Les quantités de pesticides mesurées dans ces fraises sont loin d’être négligeables !
Près de 92 % des fraises contenaient un ou plusieurs résidus chimiques (100% pour les espagnoles et 85% pour les françaises).
Dans sept barquettes sur dix, un ou plusieurs pesticides perturbateurs endocriniens ont été découverts. Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui peuvent provoquer des cancers et des perturbations du métabolisme et de la reproduction, notamment lorsqu’elles sont absorbées par des femmes enceintes et des jeunes enfants. Un comble quand on sait que la fraise est le fruit de prédilection des futures mamans et des enfants.
Cette étude met l’accent sur des pratiques agricoles douteuses. En effet, les résultats montrent que sur 26 échantillons de fraises françaises testées, 2 contenaient des pesticides interdits au niveau européen et 3 interdits au niveau national. Quant aux fraises espagnoles, sur 23 échantillons, 2 contenaient des pesticides interdits au niveau européen et 2 interdits en Espagne.
L’Association Générations Futures dénonce les coupes réalisées dans les dépenses publiques qui diminuent l’efficacité des services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). L’association veut surtout marquer les esprits à quelques mois de l’adoption de nouveaux critères par le Parlement Européen, critères qui devraient exclure du marché agricole un grand nombre de perturbateurs endocriniens.
L’association met les résultats de son étude à la disposition de la DGCCRF et de la police.
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