Un nouveau traitement contre l’épilepsie : la stimulation du nerf vague
Publié le 09 février 2015 à 11:00
70 % des malades atteints d’épilepsie voient leurs crises diminuer, voire s’arrêter grâce à un traitement médicamenteux. Malheureusement 30 % ne trouvent aucune amélioration avec les médicaments : une nouvelle thérapie, la stimulation du nerf vague, peut s’avérer une bonne alternative pour améliorer la qualité de vie de ces personnes.
Aujourd’hui, lundi 9 février est organisée la journée internationale de l’épilepsie : l’occasion de faire un point sur les traitements existants.
Une maladie mal vécue
L’épilepsie est encore perçue pour beaucoup comme une maladie honteuse car elle rime avec cris, convulsions, bave, perte de connaissance…
Les crises peuvent survenir n’importe où, n’importe quand, et certains malades ont parfois du mal à aller travailler, à aller à l’école, ou même à se sortir de chez eux, à cause du regard des autres.
Fort heureusement, 70 % des malades parviennent à faire cesser les crises d’épilepsie grâce aux traitements médicamenteux. Toutefois, malgré de nombreux médicaments existants, environ 200.000 patients (soit 30%) se trouvent dans des situations extrêmement lourdes d'échec thérapeutique, ne trouvant pas de médicaments efficaces.
Une nouvelle thérapie pourrait apporter une réponse efficace à ces patients en échec médicamenteux.
La stimulation du nerf vague (SNV)
La solution de la thérapie par stimulation du nerf vague peut s’avérer une bonne alternative pour améliorer la qualité de vie des patients.
En pratique, le malade dispose d'un générateur implanté sous la peau dans la poitrine (de la taille d'une paume de main). Ce générateur est connecté à un mince câble électrique, qui est mis en place pour stimuler le nerf vague gauche au niveau du cou. Des stimulations intermittentes sont programmées.
En plus de ces stimulations programmées, le patient peut lui-même stimuler son nerf afin de mieux gérer les crises et d’améliorer la phase postcritique.
A l’heure actuelle, environ 2 600 patients bénéficient de la SNV et la moitié de ces patients atteint une réduction de la fréquence des crises de plus de 50 %, avec une amélioration de la qualité de vie, ainsi que de l'humeur, de la cognition et de la concentration.
Les effets secondaires les plus communs de cette technique sont l'enrouement, la toux, l'essoufflement et les maux de gorge. Généralement, ces effets secondaires sont directement liés à la stimulation et ils diminuent avec le temps.
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