Un nouvel espoir de guérison pour les patients atteints de leucémie
Publié le 03 septembre 2015 à 16:15
Un médicament utilisé contre le diabète semble être également efficace contre la leucémie myéloïde chronique, l'un des cancers du sang les plus fréquents, avec plus de 600 nouveaux malades chaque année en France. Un grand espoir de guérison pour ces malades qui n’avaient, jusqu’à présent, aucune chance de guérir définitivement.
Une maladie dont on ne se débarrassait jamais
La leucémie myéloïde chronique se caractérise par une production excessive des globules blancs au niveau de la moelle osseuse. Une partie de ces globules blancs sont anormaux car leur développement n'est pas terminé (on parle de cellules « immatures ») lorsqu'ils passent dans le sang.
La leucémie myéloïde chronique est une maladie dont on n’était, jusqu’à présent, jamais réellement guéri : en effet, les cellules souches cancéreuses restaient toujours en latence dans l’organisme, menaçant de se réactiver à tout moment pour entraîner de nouvelles rechutes. Dans la majorité des cas d’ailleurs, les malades étaient obligés de suivre un traitement permanent qui provoque beaucoup d'effets secondaires très difficiles à supporter sur le long terme : gonflements du visage, crampes, troubles digestifs.
Pourtant, il semble bien que les patients atteints de cette cruelle maladie aient un nouvel espoir de guérison définitive grâce aux recherches réalisées par une équipe française.
Un traitement utilisé contre le diabète efficace pour la leucémie
Des chercheurs de l’Institut des maladies émergentes et des thérapies innovantes de Fontenay-aux-Roses ont réussi à mettre au point un nouveau traitement qui permet de guérir définitivement les malades atteints de leucémie myéloïde chronique.
En associant une molécule déjà connue contre le diabète, la pioglitazone, aux traitements habituels utilisés dans la leucémie, les scientifiques ont réussi à éradiquer la maladie chez les patients au bout de cinq ans de traitement en éliminant complètement les cellules souches cancéreuses présentes dans l’organisme : ainsi, au bout d'un an de suivi, 57 % des patients sous double traitement étaient en rémission complète, contre 27 % avec le seul anticancéreux, soit un bénéfice de l'ordre de 30 %.
Les scientifiques sont d'autant plus optimistes que les 3 premiers patients traités sont toujours en rémission complète au bout de cinq ans.
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