L’obésité à l’origine d’une augmentation des cancers
Publié le 27 novembre 2014 à 10:14
L’obésité est un des facteurs de risque de nombreuses pathologies chroniques, mais également de cancers : en 2012, près de 500 000 cancers étaient dus à des problèmes de surpoids.
3,6 % des cancers liés à l’obésité
On savait déjà que l’obésité était un facteur de risque de pathologies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète ou l’arthrose. De nombreuses études ont également confirmé le lien entre surpoids et cancers, notamment digestifs (côlon, pancréas, œsophage, rectum), du rein et de la femme après la ménopause (ovaire, utérus, sein).
En 2012, près de 481 000 nouveaux cas de cancers (soit 3,6 %) étaient liés à un problème d’obésité, selon une étude menée par le Centre International de Recherche et publiée le 26 novembre dans The Lancet Oncology.
Les scientifiques affirment que la moitié de ces cancers liés au surpoids auraient pu être évités si les malades avaient conservé leur poids « moyen » d’il y a 30 ans.
Les femmes plus touchées
Les femmes sont plus touchées que les hommes : le surpoids et l’obésité sont responsables de 5,4 % de nouveaux cancers chez la femme, tandis que chez les hommes ce pourcentage ne s‘élève qu’à 1,9 %. Ce phénomène s’explique par les cancers spécifiquement féminins (cancers du sein et de l’utérus après la ménopause).
En toute logique, les pays en voie de développement sont moins touchés que les pays riches.
Comment expliquer ce lien entre cancer et surpoids ?
On ne connaît pas exactement les facteurs qui lient l’obésité à la survenue de cancers mais les spécialistes pensent que le surpoids favorise une inflammation chronique qui fragilise les tissus (par exemple, le reflux gastrique important chez les personnes obèse irrite la paroi de l’œsophage en permanence, entraînant une augmentation du risque de cancer).
Le surpoids peut également entraîner des modifications hormonales à l’origine de certains cancers comme ceux du sein, de l’utérus ou de la prostate : les tissus adipeux augmentent la sécrétion d’hormones et produisent en masse des cytokines et des facteurs de croissance qui favorisent la prolifération tumorale.
Une progression qui s’atténue en France
En France, 15 % des adultes sont obèses, contre 6,1 % en 1980. Bonne nouvelle cependant, cette progression tend à s’atténuer depuis 2 ans.
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