Ostéoporose, la micro-immunothérapie pour récupérer des os sains !
Publié le 24 mai 2016 à 15:06
Les traitements classiques de l’ostéoporose ont un mode d’action qui repose surtout sur le ralentissement de la résorption osseuse sans toujours tenir compte de l’équilibre fondamental entre construction et destruction et de l’impact inflammatoire de la pathologie. La micro-immunothérapie vise à rééquilibrer ce processus. Nous avons demandé au docteur Pascal Mensah, responsable des formations médicales pour l’Institut 3IDI (association internationale de la micro-immunothérapie), de répondre à quelques questions pour mieux comprendre la micro-immunothérapie, ses applications et tout particulièrement dans le domaine de l’ostéoporose.
La micro-immunothérapie : l’équilibre immunitaire
Le système immunitaire est le pilier central de notre santé.
Il est constitué d'un réseau d'organes, de tissus et de cellules spécialisées réparties dans tout l'organisme.
Lorsqu'il fonctionne bien, il est capable de reconnaître et de détruire les éléments nocifs et maintient l'organisme dans un état d'équilibre et de bien-être. Au contraire, une altération du système immunitaire peut entraîner l'apparition et le développement de nombreuses maladies. C'est là qu'intervient la micro-immunothérapie.
La micro-immunothérapie vise à relancer et à entretenir les capacités de coordination, d'autorégulation et d'adaptation du système immunitaire. De cette manière, la thérapie aide le système immunitaire à fonctionner de manière optimale, ce qui permet de garder l'organisme en bonne santé.
Toutefois, il est important de spécifier que la micro-immunothérapie ne remplace pas le système immunitaire, pas plus qu'elle ne le bloque ou qu'elle ne le force : en adoptant le même langage que le système immunitaire, elle lui transmet subtilement les informations qui lui permettront de rétablir son équilibre.
Interview du Docteur Pascal Mensah pour nous en dire plus sur la micro-immunothérapie, ses applications et tout particulièrement dans le domaine de l’ostéoporose :
Qu’est-ce-que la micro-immunothérapie ? Quels en sont les grands principes ?
La micro-immunothérapie est une approche thérapeutique qui a pour but la modulation de la réponse du système immunitaire dans des nombreuses pathologies, tant aiguës (comme les infections ORL) que chroniques (comme les maladies auto-immunes). Elle ne se substitue pas au système immunitaire, mais lui envoie des informations afin de rétablir sa capacité fonctionnelle quand celle-ci est altérée. La micro-immunothérapie repose sur les principes suivants :
- Elle utilise des cytokines (messagers du système immunitaire), des acides nucléiques spécifiques (SNA) et d’autres substances immunorégulatrices afin de « communiquer » avec le système immunitaire.
- Ces substances sont obtenues vvia des techniques de biotechnologie dûment contrôlées et préparées en très basses dilutions (low-dose) afin d’assurer sa bonne tolérance dans l’organisme.
- Les différentes substances sont administrées dans un ordre séquentiel respectant certaines voies immunitaires spécifiques.
En pratique, comment se soigne-t-on par micro-immunothérapie ?
La micro-immunothérapie consiste en l’application de différents médiateurs de l’immunité à des fins thérapeutiques, afin de corriger une réponse non-adaptée du système immunitaire.
Le traitement se présente sous forme de gélules numérotées qui doivent être ouvertes, et leur contenu (les petits granules imprégnés avec les substances actives) doit être versé sous la langue pour permettre un contact rapide avec la muqueuse sublinguale, étroitement associée aux réseaux lymphatiques cervicaux. Ceci assure une transmission optimale de l’information au sein du système immunitaire.
Plus particulièrement, la micro-immunothérapie semble utile dans l’ostéoporose : comme cela fonctionne-t-il exactement ?
L’ostéoporose implique une dégénérescence osseuse qui prédispose aux fractures. La solidité de l'os dépend de l’équilibre subtil entre deux types de cellules osseuses : les ostéoblastes, responsables de la formation de l’os, et les ostéoclastes qui participent à la destruction osseuse. Le tissu osseux résulte d’un fin équilibre entre construction et destruction.
Dans l’ostéoporose, cet équilibre n’est plus assuré et la destruction prend le dessus sur la réparation. Bien qu’il ne s’agisse pas, à proprement parlé, d’une maladie dys-immunitaire, de nombreux facteurs tels que l’excès de cytokines pro-inflammatoires peuvent contribuer à accélérer ce processus.
Par exemple, il a été constaté que de nombreuses maladies inflammatoires comme l’arthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn, sont associées à l’ostéoporose. La micro-immunothérapie va utilisser des dilutions de facteurs immunologiques afin de freiner la voie ostéoclastique, voie de la destruction, (par exemple grâce à des cytokines pro-inflammatoires comme l’interleukine 1 et 6 en dilutions frénatrices) et de stimuler la voie ostéoblastique, voie de la construction (par exemple grâce aux protéines Bone Morphogenetic Facteur 2 et 4 dans des basses concentrations stimulatrices).
On utilise aussi, entre autres, le fluor en dilutions stimulatrices pour son action sur la minéralisation osseuse.
Combien de temps dure un traitement ?
La durée d’un traitement par la micro-immunothérapie doit toujours être adaptée à la situation particulière de chaque patient, et peut varier, en moyenne, entre 3 et 9 mois, voire plus.
La posologie habituelle est d’une gélule par jour, mais dans certains cas et sur avis médical, le rythme d’administration peut être accéléré, notamment dans des situations aiguës.
Il existe aussi la possibilité de prendre un traitement de micro-immunothérapie en préventif : par exemple dans les cas d’infections hivernales on peut le prendre 10 jours par mois. Il semble important de préciser que, dû à sa complexité, dialoguer avec le système immunitaire est une tâche qui requière patience et finesse.
Existe-t-il des contre-indications à cette thérapie ?
La prise de ce traitement est contre-indiquée si le patient présente une hypersensibilité à l’une des substances actives ou à l’un des excipients du médicament (les granules contiennent du lactose et du saccharose en très faibles quantités).
Il n’existe pas d’études sur ses applications chez les femmes enceintes ni allaitantes.
L’utilisation de très petites doses de médiateurs immunitaires bénéficie d’une excellente tolérance de la part de l’organisme en comparaison avec les médicaments allopathiques.
De façon exceptionnelle, des troubles digestifs peuvent apparaître lors de la prise à jeun du médicament ; dans ce cas-là, il convient de prendre la dose une heure après le repas.
Dans quels autres domaines la micro-immunothérapie est-elle utilisée ?
Comme déjà dit auparavant, les champs d’application de la micro-immunothérapie sont très vastes, tenant en compte qu’environ 90% de maladies impliquent directement ou indirectement le système immunitaire.
Elle est principalement indiquée dans les troubles chroniques, comme les infections à répétition, les maladies auto-immunes et dégénératives...
Elle peut aussi être utilisée en complément des traitements conventionnels chez les patients atteints de cancer. La micro-immunothérapie s’avère très utile pour aborder le versant immunologique de ces pathologies dans le cadre d’une stratégie thérapeutique globale.
Pour avoir plus de renseignements sur les différentes applications de la micro-immunothérapie, vous pouvez vous rendre sur le site 3IDI : applications micro-immunothérapie.
Comment trouver un médecin qui pratique la micro-immunothérapie ?
Pour trouver un médecin formé à la micro-immunothérapie et obtenir des renseignements sur ce concept thérapeutique, vous pouvez contacter le site de l’association 3IDI : contacts micro-immunothérapie
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