La phlébite
Publié le 06 janvier 2015 à 15:00
La phlébite, encore appelée thrombose veineuse, est une pathologie qui peut être très grave. A quoi correspond-elle ? Quels en sont les symptômes ? Quels sont les traitements ? Existe-t-il des moyens de prévention ?
Qu'est ce qu'une phlébite ?
La phlébite, encore appelée thrombose veineuse, se traduit par la formation d’un caillot de sang dans une veine.
Dans 9 cas sur 10, la phlébite se produit dans le membre inférieur.
Il existe deux types de phlébites
- La phlébite superficielle : la plus courante des phlébites
Le caillot se forme dans une veine de surface. Il occasionne alors douleur et inconfort.
Ce type de phlébite doit être considéré comme un signal d’alarme car c’est le signe d’une insuffisance veineuse avancée pouvant entraîner par la suite une phlébite profonde.
- La phlébite profonde : 1 personne sur 1 000 touchée
Le caillot se forme dans une veine profonde et la bouche, empêchant le sang de remonter vers le cœur et les poumons.
Cette forme de phlébite est dangereuse car le caillot peut se détacher et être emporté dans la circulation sanguine vers les vaisseaux du poumon, créant une embolie pulmonaire qui peut être mortelle.
Quels sont les symptômes ?
Lors d’une phlébite superficielle, la veine touchée est souvent rouge, chaude et visible. La zone touchée par le caillot est souvent douloureuse, sensible au toucher.
Les symptômes liés à une phlébite profonde dépendent de la taille du caillot. Ils se présentent souvent sous forme d’une douleur sourde dans le mollet (le plus courant) ou dans la cuisse, notamment à la marche.
La zone touchée est rouge, chaude et dure.
Le pied, la cheville ou le mollet peuvent être gonflés.
Une douleur importante apparaît lorsqu’on relève la pointe du pied vers le haut et vers soi.
Causes et facteurs de risques
Certaines situations favorisent l’apparition d’une phlébite et notamment la position immobile pendant plusieurs heures, comme lors de longs voyages en avion ou en voiture (les voyages de plus de 8 h augmentent le risque).
Les personnes travaillant debout toute la journée et qui marchent peu sont également plus susceptibles de développer une phlébite.
D’autres facteurs de risque peuvent entraîner une thrombose veineuse :
- Une immobilisation prolongée suite à une intervention chirurgicale ou à un accident.
- La prise d’une hormonothérapie, comme les contraceptifs oraux.
- La grossesse : une femme enceinte a un risque multiplié par 5 ou 10 de développer une phlébite.
- Certains cancers : les cancers de l’abdomen, du thorax ou du bassin entraînent des troubles de la coagulation sanguine. Certaines chimiothérapies augmentent également les risques de thrombose veineuse.
- Des maladies qui entraînent des problèmes de coagulation comme des lupus ou des colites ulcéreuses.
- L’obésité, le tabagisme ou une insuffisance veineuse importante augmentent aussi les risques de phlébite.
Le diagnostic
En général, un simple examen clinique permet de diagnostiquer une phlébite superficielle.
Toutefois, on procède souvent à une échographie doppler pour visualiser le débit sanguin dans les veines et détecter la présence ou non de caillots sanguins.
Cet examen indolore dure de 15 à 30 minutes. Il se pratique à l’aide d’une sonde placée sur la peau qui envoie des ultrasons.
Le médecin prescrit également une prise de sang pour doser des marqueurs de la formation d’un caillot, les D-dimères.
Les traitements
En cas de phlébite légère, le repos en maintenant la jambe surélevée ainsi que le port de bas de contention (ou de bandes de contention) sont souvent suffisants.
Si une phlébite profonde est détectée, la contention est obligatoire ainsi que des injections quotidiennes d’anticoagulants destinées à fluidifier le sang : ces médicaments sont des héparines de bas poids moléculaires (Fraxiparine®, Innohep®, Lovenox®, Fragmine®, Fraxodi®….).
Ces injections sont suivies d’un traitement anticoagulant par voie orale pendant 3 à 6 mois, avec des médicaments antivitamines K (Préviscan®, Sintrom®…) ou des nouveaux anticoagulants (Xarelto®, Pradaxa®…).
Prévention
Pour limiter les risques de phlébite, la meilleure prévention est d’être actif : avoir une activité physique régulière, mais aussi marcher suffisamment quotidiennement.
Il faut, dans la mesure du possible, éviter de rester longtemps en position assise ou allongée. Lors de longs voyages, il est nécessaire de se lever régulièrement et de marcher un peu. Le port de bas de contention pour des voyages de plus de 8 heures est également fortement conseillé.
De plus, il est important de s’hydrater suffisamment pour conserver une bonne fluidité du sang.
Par ailleurs, il faut éviter de porter des vêtements trop serrés qui gênent la circulation (chaussettes, pantalon).
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