Première greffe d’utérus autorisée en France

Greffe d’utérus : une première en France

L’ANSM (Agence de sécurité du médicament) a donné l’autorisation, le 5 novembre dernier, à une équipe de gynécologie obstétrique du CHU de Limoges de faire les premières expérimentations de greffes d’utérus en France.

Jusqu’alors cette procédure ne s’était faite qu’en Suède où un bébé était né en septembre 2014, à la suite d'une telle transplantation. Mais il s'agissait d'un utérus prélevé sur une donneuse vivante, ménopausée, amie de la patiente née sans utérus en raison d'une maladie génétique.

En France, l’autorisation de l’ANSM n’est, par contre, délivrée que pour des greffes d’utérus provenant de patientes défuntes.

L’objectif de ces greffes est de «permettre à des femmes nées sans utérus ou ayant subi une hystérectomie (ablation de l'utérus) pour une pathologie bénigne, de pouvoir donner naissance, grâce une greffe d'utérus, à partir de donneuses en état de mort encéphalique», explique le CHU dans un communiqué.

De nombreuses candidates déjà volontaires

Une quarantaine de femmes se sont déjà portées volontaires pour tenter l’expérience. Mais seulement 8 d’entre elles seront sélectionnées.

Ces 8 candidates seront recrutées au niveau national, avec des critères de sélection très stricts : elles devront avoir entre 25 et 35 ans, ne jamais avoir eu d'enfants et être en bonne santé.

Le début de l’essai devrait démarrer avant la fin de cette année : « C’est un long processus. Il faut d’abord faire le bilan pré-greffe, puis les fécondations in vitro. On espère démarrer les stimulations ovariennes au printemps prochain afin que les premières transplantations puissent avoir lieu fin 2016 » explique le Pr Aubard, chef du service gynécologie-obstétrique du CHU de Limoges.