François Hollande présente le 3ème plan cancer
Publié le 04 février 2014 à 14:00
Plus de 900 000 personnes sont traitées contre le cancer chaque année, avec 355 000 nouveaux cas par an et près de 148 000 décès. Certes, la mise en place des dépistage systématiques lors des précédents plans cancers a permis d’éviter ou de soigner précocement un bon nombre de cancers, mais de grands efforts restent encore à faire.
Le nouveau plan cancer
C’est pour cette raison, que l’une des priorités de ce nouveau plan cancer, qui s’étendra sur la période 2014-2018, sera la lutte contre les inégalités sociales et territoriales face à la maladie « donner les mêmes chances pour tous et partout en France » (en effet, actuellement le risque le mourir d’un cancer entre 30 et 65 ans est deux fois plus élevé chez les ouvriers que dans les professions libérales).
D’autres mesures vont être mises en place
- De meilleurs moyens et accès au dépistage : ainsi, le dépistage du cancer du col de l’utérus sera étendu à tout le territoire (pour le moment, il n’existait que dans 13 départements pilotes).
- L’augmentation du nombre d’IRM et la réduction du délai d’attente pour pouvoir faire cet examen : actuellement le délai moyen d’attente pour un IRM est de 27 jours, il devrait passer à 20 jours maximum.
- La lutte contre le tabac : la sécurité sociale remboursera davantage les substituts nicotiniques (à hauteur de 150 €, au lieu de 50 € actuellement) et le prix des cigarettes augmentera encore. Un numéro de téléphone unique va être créé afin de joindre le tabacologue le plus proche de chez soi.
- La chirurgie reconstructrice après un cancer va passer en secteur 1, c’est-à-dire sans dépassements d’honoraires.
- Le développement d’autorisations de mise sur le marché de médicaments innovants avec renégociation de leurs prix.
- Côté assurance, on ne sera plus obligé de signaler qu’on a eu un cancer dans les questionnaires médicaux obligatoires pour l’obtention d’un emprunt. Ce « droit à l’oubli » portera sur les cancers dont les études montrent qu’ils guérissent et pour lesquels l’espérance de vie est équivalente à celle de la population générale (seront concernés les cancers des enfants et des adolescents, ainsi que certains cancers des adultes).
- Une prise en charge de la coloscopie, évitant d’avancer les frais, devrait être proposée en cas de suspicion de cancer du côlon.
- Dans le domaine de la recherche : le nombre d’essais cliniques devrait doubler dans les 5 ans à venir.
Le président souhaite également faciliter « la vie après le cancer », avec, notamment, des dispositifs d’aide au retour au travail.
Le montant de ce nouveau plan cancer devrait s’élever à 1,5 milliards d’euros.
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