Prothèses mammaires : existe-t-il des risques ?
Publié le 07 mai 2014 à 14:11
Depuis 2001, plus de 600 000 implants mammaires contenant du gel de silicone ont été vendus en France. L’Agence de sécurité du médicament (ANSM) publie un rapport évaluant les incidents, les inspections chez les fabricants et les résultats des contrôles effectués sur divers échantillons prélevés.
En France, il existe 8 sociétés qui commercialisent des implants mammaires remplis de gel de silicone. Ces implants font l’objet d’une surveillance particulière de la part de l’Agence de sécurité du médicament (l’ANSM), qui a fait paraître un rapport détaillé recensant les incidents, les inspections sur les sites de fabrication et les contrôles des échantillons prélevés.
Pas de prothèses mammaires frauduleuses sur le marché
L’ANSM tient à rassurer toutes les femmes porteuses de prothèses mammaires : aucune situation frauduleuse, telle que celle des prothèses PIP, n’a été constatée « Les fabricants ne mettent pas des gels frelatés dans leur implants » précise la directrice de l’ANSM, Brigitte Heuls, chargée des prothèses mammaires.
Cependant, « Les inspections ont relevé quelques erreurs, des problèmes de conformité chez quelques fabricants, mais qui n'étaient pas susceptibles d'engendrer un risque pour la santé des patients ». Néanmoins, l’une des sociétés, la société Cereplas, a été obligée de retirer ses produits du marché temporairement du fait d’un défaut de validation de certains éléments de son processus de production.
Prothèse mammaire, une durée de vie limitée
Selon le rapport de l’ANSM, la durée de vie d’une prothèse mammaire semble plus courte que ce que l’on pensait jusqu’à présent « La durée de vie des implants est en moyenne de 7 à 10 ans, et non pas au-delà de 10 ans comme c'était envisagé auparavant ».
Les responsables de l’ANSM précisent donc que les femmes qui envisagent la pause d’une prothèse mammaire devront être informées de cette durée de vie limitée, car il faudra forcément les changer. Elles doivent également être mises au courant qu’« en cas d'incident avec la prothèse et de reprise chirurgicale, le résultat esthétique risque d'être moins bon ».
Peu de risques de ruptures d’implants
Le taux de rupture d’implants rapporté par l’ANSM reste très faible : de 0,01 à 0,30 % en fonction de la durée d'implantation. Ces ruptures d’implants représentent environ 65 % des incidents signalés par l’ANSM.
D’autres incidents ont été signalés comme la formation de plis, de vagues, d’une coque ou encore la rotation des prothèses, des inflammations, voire des infections ou des suintements de silicone.
Pas de sur-risque de cancer du sein
Il n’a été notifié aucun sur-risque de cancer du sein ( (adénocarcinomes) pour les femmes porteuses de prothèses mammaires par rapport à la population générale de femmes.
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