Les prothèses mammaires seraient-elles à l’origine d’un nouveau cancer ?
Publié le 17 mars 2015 à 10:16
Après le scandale des prothèses mammaire PIP, l’Agence de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a recensé un nouveau cancer associé aux implants mammaires, le lymphome anaplasique à grandes cellules. Va-t-on vers un nouveau scandale autour des prothèses mammaires ?
18 cas français d’un nouveau cancer lié aux prothèses mammaires
L’institut national du cancer a rendu un rapport d'experts établissant un lien clair entre le port d’un implant mammaire et la survenue d’un lymphome anaplasique à grandes cellules. L’apparition de ce type de cancer survient en moyenne 11 à 15 ans après la pose de la prothèse mammaire (mais cela peut varier entre 2 à 37 ans).
Actuellement, 18 cas sont répertoriés en France et 173 dans le monde. Parmi les 18 cas français, 14 sont liés à des prothèses du fabricant américain Allergan.
Des prothèses avec un revêtement particulier
Pour 17 patientes françaises sur 18, le revêtement de la prothèse était texturé, c’est-à-dire que l’enveloppe extérieure de cette prothèse n’était pas lisse.
Selon les experts, ce type de texture non lisse pourrait entraîner la prolifération de bactéries provoquant une inflammation locale permanente à l’origine du développement du cancer.
Une surveillance accrue
Bien que ce cancer ne touche que très peu de femmes (environ 1 à 2 cas pour 10 000 porteuses), les autorités sanitaires émettent une grande inquiétude. Des lettres de mise en garde ont été envoyées aux professionnels de santé afin d’accroitre la surveillance des porteuses d’implants mammaires.
Une réunion doit se tenir à la fin du mois à l’ANSM pour évoquer ce problème et, éventuellement, retirer du marché certaines prothèses.
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