Prothèses mammaires PIP : début du procès
Publié le 18 avril 2013 à 01:00
Le procès concernant les prothèses mammaires PIP défectueuses s’est ouvert ce mercredi à Marseille.
Le procès des prothèses mammaires PIP (Poly Implant Protheses) s’est ouvert mercredi matin à Marseille dans un des halls d’exposition du parc Chanot. Ce procès devrait durer un mois mais les avocats de la défense vont tenter jusqu’à jeudi soir de faire reporter le procès.
Jean-Claude Mas, fondateur de la société PIP, sera face aux victimes de prothèses remplies d’un gel de silicone non homologué et frelaté.
Ce procès, hors norme, regroupe plus de 5000 plaignantes, 200 avocats et 5 prévenus (Jean Claude Mas et les quatre ex-dirigeants de l’entreprise PIP).
Durant les journées de mercredi et de jeudi, les avocats des prévenus vont poser diverses questions de constitutionalité que le juge étudiera. Jeudi soir, le juge se prononcera pour dire si le procès aura bien lieu ou s’il sera reporté à une date ultérieure.
En France, les porteuses de prothèses mammaires de la marque PIP représentent environ 30 000 femmes, et dans le monde entier plus de 300 000 femmes sont concernées.
Le problème de ces prothèses était leur grande fragilité. Le silicone qui s’en échappait a été reconnu comme irritant par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) car il entraînait des réactions inflammatoires. Cependant, le lien avec un risque accru de développement d’un cancer du sein n’a pas encore été établi. L’ANSM recommande toutefois aux porteuses de prothèses PIP de contacter leur chirurgien pour faire une explantation.
Les cinq prévenus seront jugés au tribunal correctionnel pour escroquerie et tromperie aggravée. Ils encourent jusqu’à 5 ans de prison pour avoir utilisé un gel non autorisé pour les prothèses pendant 10 ans.
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