Que faire en cas d’arrêt cardio-respiratoire ?
Publié le 01 mars 2018 à 16:42
Le cœur est un muscle, régi par des signaux électriques qui lui assurent un battement régulier de 60 à 100 pulsations par minute. Lorsque ce rythme s’emballe, suite à un accident, un effort ou une maladie, il peut atteindre les 170 battements par minute. Ce phénomène s’appelle la fibrillation.
Il entraine une perte de conscience, le cerveau n’est plus alimenté en oxygène et il y a urgence à intervenir. Chaque année en France l’arrêt cardiaque est responsable de près de 50 000[i] décès. En intervenant dans les temps avec l’utilisation d’un défibrillateur des milliers de vies pourraient être sauvées. C’est pourquoi les lieux publics sont de plus en plus régulièrement équipés d’un défibrillateur. Vous souhaitez comprendre comment il fonctionne et comment vous en servir ? Suivez nos conseils.
La chaîne de survie : comment intervenir
Le taux de survie à l’arrêt cardiorespiratoire (ACR) est relativement faible en France : 5%. Dans les pays anglo-saxons équipés de défibrillateurs automatisés externes publics et où la population a été formée il est 4 à 5 fois plus élevé. En effet quelques gestes simples et des équipements appropriés peuvent sauver des vies. 7 fois sur 10 les ACR ont lieu en présence de témoins mais seulement 20% font les gestes de premier secours.
L’ensemble d’actions à effectuer lorsque l’on est témoin d’un ACR se définit sous le nom de chaîne de survie. Elle doit se mettre le plus rapidement possible suite à l’incident.
- En premier lieu il faut contacter immédiatement le 15 pour solliciter l’intervention du SAMU, des pompiers ou de services mobiles de secours. Dans un même temps s’il y a d’autres témoins, les charger de se renseigner sur la disponibilité d’un défibrillateur à proximité.
- Il faut immédiatement entreprendre un massage cardiaque. Il a pour but de réamorcer la fonction de pompe du cœur. Il minimise les risques de lésions cérébrales irréversibles qui surviennent 5 minutes suite à l’ACR. Allongez la victime. Placez- vous à genoux contre elle et placez vos mains l’une sur l’autre au milieu du thorax. Vous appliquez ensuite 120 pressions par minutes soit deux par secondes. Le rythme doit être régulier et les pressions effectuées avec tout le poids du corps. Vos mains s’enfoncent de 5 à 6 cm dans la poitrine et vous relâchez totalement le thorax entre chaque pression. Poursuivez le massage jusqu’à l’arrivée des secours ou jusqu’à ce que le défibrillateur automatique vous l’ordonne. Vous pouvez vous relayer pour maintenir l’effort et si des personnes sont formées au « bouche à bouche », elles peuvent pratiquer 2 insufflations toutes les 30 compressions.
- Mettre en place dans les meilleurs délais une défibrillation cardiaque. Il vous faut utiliser un Défibrillateur Automatisé Externe (DAE). Ils se déclinent en deux types : Défibrillateur Entièrement Automatique (DEA) et Défibrillateur Semi Automatique (DSA). Le DEA déclenche automatiquement le choc, pour le second l’action se fait par appui sur un bouton sur ordre de DEA. Quel que soit le modèle en votre possession, tout est indiqué sur le défibrillateur. Vous devez placer correctement les électrodes, une sur le cœur, et l’autre sur la poitrine, à l’opposé. Le DAE vous guide pour chaque étape grâce à une synthèse vocale. Il effectue le diagnostic pour déterminer le bon moment pour émettre le choc électrique.
- Pour ne rien laisser au hasard, il est important de veiller au bon fonctionnement du défibrillateur et donc à sa maintenance. Vous trouverez plus d’informations sur l’achat et la maintenance des défibrillateurs sur defibril.fr.
Intervenir est vital, plus 90% des ACR sans prise en charge immédiate s’avèrent fatals. Les symptômes sont une perte de connaissance, un arrêt de la respiration ou des difficultés à respirer. Chaque minute compte, 1 minute de gagnée améliorant de 10% les chances de survie.
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