Que se passe-t-il dans le cerveau des pédophiles ?
Publié le 28 mai 2015 à 11:00
L’INSERM est en train d’achever une grande étude sur le cerveau des pédophiles, laissant espérer de futurs traitements pour éviter les récidives.
Une analyse du cerveau des pédophiles face à des photos d’enfants
L’INSERM (l’Institut national de la santé et de la recherche médicale) est en train d’achever une étude de grande envergure lancée en 2011 – 2012 pour étudier le cerveau des pédophiles.
Le but de cette étude est de découvrir les régions du cerveau qui s’activent dans le cerveau des pédophiles en voyant une image d’enfant.
Pour cela, les chercheurs ont étudié 80 personnes, toutes volontaires, parmi lesquelles la moitié était pédophile et l’autre moitié « normale ».
En pratique, les 80 personnes ont été soumises à un test : elles étaient allongées dans un appareil IRM et on leur présentait des images d’enfants (absolument pas pornographiques), soit en maillots de bain, soit habillés.
Les scientifiques regardaient ensuite quelles étaient les régions du cerveau qui s’activaient et quel rôle avaient ces régions.
Ils ont analysé soit les régions du désir qui s’activent trop chez la personne pédophile, soit, au contraire, certaines régions qui normalement freinent le désir et qui ne sont pas suffisamment activées chez le pédophile.
Cela peut-il permettre d’envisager des traitements ?
Serge Storélu, chercheur qui a mené l’étude, espère pouvoir soigner ces adultes pédophiles et éviter, à terme, les récidives. Il évoque un traitement non-médicamenteux : « on a la possibilité de pouvoir apprendre à un individu, si on lui montre en temps réel l’activité de certaines régions de son cerveau qui fonctionnent trop ou pas assez, à diminuer ou augmenter l’activité de la région cérébrale ».
Cette méthode existe déjà pour le traitement de la douleur.
Toutefois, cette étude n’est qu’un début et ces traitements ne pourraient voir le jour que dans les années 2020-2030.
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