Sclérose en plaques : la consommation excessive de sel pourrait déclencher les poussées
Publié le 16 septembre 2014 à 11:02
Une consommation modérée à importante de sel pourrait augmenter le nombre de poussées chez les patients atteints de sclérose en plaques.
L’influence délétère du sel
Les résultats d’une étude clinique parue dans le Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry montrent une influence délétère du sel sur la sclérose en plaques.
Les scientifiques ont suivi, pendant 2 ans (de septembre 2010 à novembre 2012), un groupe de 70 patients présentant une forme de sclérose en plaques récurrente-rémittente, c’est-à-dire, évoluant par poussées suivies de régressions plus ou moins complètes (forme de sclérose en plaque très courante).
Les auteurs de l’étude ont étudié des échantillons sanguins et urinaires sur chaque patient pour évaluer leur consommation de sel. Des IRM ont été effectuées pour visualiser les plaques d’inflammation dans le système nerveux central. Des examens neurologiques ont eu lieu tous les 3 à 6 mois.
Un deuxième groupe de 52 patients souffrant de la même pathologie a été suivi de juin à juillet 2013. Les scientifiques ont évalué la consommation de sel de ce second groupe pour permettre de confirmer ou d’infirmer les résultats obtenus avec le premier groupe.
Résultats : Il a été mis en évidence une corrélation entre poussées de la maladie et consommation de sel. Les exacerbations étaient 2,75 fois à 3,95 fois plus fréquentes chez des patients avec une consommation modérée à importante de sel (> 2 g / jour) comparativement à ceux ayant une consommation légère (˂ 2 g / jour).
A l’IRM, les patients qui consommaient plus de 2 g / jour avaient 8 fois plus de lésions que les consommateurs légers.
Des résultats à confirmer
Les auteurs de l’étude notent qu’il faut pondérer ces résultats. En effet, l’excrétion de sel a pu être influencée par la prise de corticoïdes, médicaments fréquemment utilisés lors des poussées de la maladie.
De plus, le nombre de patients étudiés étaient relativement faible.
Il est donc prématuré de conclure formellement que la consommation exagérée de sel aggraverait les symptômes de la sclérose en plaques. D’autres études doivent confirmer ces résultats.
Toutefois, en attendant de futures études, il serait peut-être judicieux d’introduire, d’ores et déjà, un régime hyposodé chez les patients atteints de sclérose en plaques récurrente-rémittente.
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