Suicides et maladies : le chômage, un grand risque pour la santé
Publié le 25 mars 2015 à 12:00
Le chômage augmente les risques de suicides, mais favorise également les maladies cardiovasculaires et les pathologies chroniques.
Une augmentation du taux de suicides
De nombreuses études montrent que le chômage augmente les risques de surmortalité.
Ainsi, selon une étude de l’Inserm (Institut français pour la santé et la recherche médicale), 584 suicides sembleraient liés à la hausse du chômage entre 2008 et 2010.
Toujours selon une estimation de l’Inserm, le chômage tuerait entre 10 000 et 20 000 personnes chaque année… et là on ne parle, évidemment pas de suicides mais d’autres pathologies engendrées par un statut de chômeur.
Augmentation des maladies cardiovasculaires et des pathologies chroniques
Entre 1995 et 2007, Pierre Meneton (Inserm) a suivi 6 000 volontaires âgés de 35 à 64 ans. Les résultats de cette étude, parus dans la revue International Archives of Occupational and Environmental Health, ont montré un risque de surmortalité multiplié par presque 3 pour les chômeurs. Et cette surmortalité concerne bien le statut de chômeur car « Ces effets sont bien liés à la condition de chômeur, parce que les retraités ou les personnes volontairement inactives ne sont pas touchées », précise le professeur Meneton.
Cette surmortalité concerne notamment les maladies cardiovasculaires et les pathologies chroniques.
En effet, les chômeurs ont des comportements à risque : une consommation en alcool plus importante, un apport calorique quotidien significativement plus élevé que la moyenne et une consommation en fruits et légumes plus faible que la moyenne.
Ce qui est encore plus inquiétant, c’est la conclusion de Pierre Meneton qui stipule que ces résultats sont certainement une sous-estimation de la réalité car les personnes qui avaient participé à l’étude faisaient plutôt partie d’un échantillon de population favorisée.
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