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L’ulcère gastro-duodénal

L’ulcère gastro-duodénal

Publié le 23 décembre 2014 à 10:00

L’ulcère gastro-duodénal (souvent appelé ulcère de l’estomac) est une pathologie courante. A quoi est-elle due ? Comment la reconnaître ? Quels sont les traitements ? Y-a-t-il des mesures préventives pour l’éviter ?

Qu'est ce qu'un ulcère gastro-duodénal?

L’ulcère gastro-duodénal est une plaie profonde de la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’estomac ou du duodénum (première partie de l’intestin).

Cette lésion résulte d’une inflammation chronique de cette muqueuse, souvent favorisée par la présence d’une bactérie, Helicobacter pylori, ou par la prise de certains médicaments.

La paroi de l’estomac contient des cellules qui fabriquent le suc gastrique, un liquide très acide, indispensable pour la digestion des aliments. L’estomac est protégé de cette acidité par un épais mucus qui recouvre ses parois.

Parfois l’équilibre est rompu, le système de protection ne fonctionne plus correctement : une inflammation de la muqueuse (paroi de l’estomac) s’installe, entraînant progressivement l’apparition d’un ulcère.

Les hommes sont plus touchés par l’ulcère duodénal, tandis que les femmes le sont davantage par l’ulcère gastrique.

Quels sont les symptômes ?

L’ulcère gastro-duodénal se manifeste surtout par des douleurs, des brûlures dans la partie supérieure de l’abdomen. Les douleurs s’accentuent pendant le repas pour les ulcères gastriques (production acide augmentée au moment du repas) et 2 à 3 heures après les repas pour les ulcères duodénaux (lorsque les aliments passent dans l’intestin).

D’autres symptômes doivent faire penser à un ulcère comme des ballonnements ou des éructations.

Il arrive parfois que certains ulcères soient asymptomatiques au départ.

Lorsque l’ulcère s’aggrave, peuvent survenir des nausées, des vomissements, une perte d’appétit et de poids ainsi que du sang dans les vomissements ou dans les selles.

Causes et facteurs de risque

Helicobacter pylori

Dans 60 à 90 % des cas, l’ulcère gastro-duodénal est dû à une bactérie, Helicobacter pylori, qui est le plus souvent contractée par la bouche dès l’enfance.

Cette bactérie empêche la muqueuse de se renouveler normalement, créant des zones de fragilité qui permettent aux sucs gastriques d’agir pour créer un ulcère.

20 % des personnes de moins de 40 ans possèdent cette bactérie dans leur estomac, mais on ne sait pas pourquoi seuls 20 % de ces porteurs d’Helicobacter pylori développent un ulcère.

Anti-inflammatoires non stéroïdiens

Certains médicaments, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’ibuprofène, l’aspirine… sont à l’origine d’ulcères.

Ces médicaments bloquent la production des prostaglandines, substances qui stimulent la formation du mucus protecteur.

Production excessive d’acide

L’alcool et le café activent la production des sucs gastriques : ils favorisent donc l’apparition d’un ulcère, par une augmentation d’acidité.

Sachez également que d’autres aliments ou boissons ont les mêmes effets : le lait, le thé, le chocolat, la bière ou les colas, ainsi que les épices et notamment le poivre ou les graines de moutarde.

Autres causes

Le tabagisme, le stress ou certaines prédispositions génétiques (fragilité des cellules de l’estomac) sont également des facteurs favorisants.

Le diagnostic

Le diagnostic de l’ulcère gastro-duodénal repose principalement sur l’observation des symptômes.

Lorsqu’on suspecte un ulcère, le médecin peut proposer au patient de vérifier la présence ou non de la bactérie Helicobacter pylori.

Le test est simple, non invasif : il s’agit de l’Heli-kit, un test respiratoire qui est basé sur la capacité de la bactérie à transformer l’urée.

Le médecin peut également demander une fibroscopie qui permet de préciser la localisation et la sévérité de l’ulcère : on introduit un tuyau très fin par la bouche pour aller jusqu’à la lésion. Ce tuyau est muni d’une caméra et éventuellement d’une pince pour prélever de minuscules morceaux de la muqueuse pour en faire une analyse. Cet examen n’est pas forcément très agréable.

Traitements de l'ulcère de l'estomac

Ulcère dû à Helicobacter pylori

S’il l’ulcère est dû à la bactérie Helicobacter pylori, le traitement consiste à prendre 2 antibiotiques sur une période de 7 à 14 jours, ainsi qu’un médicament contre l’acidité sur une durée de 1 ou 2 mois. Les antibiotiques les plus couramment utilisés dans ce cas sont l’amoxicilline, la clarithromycine et le métronidazole.

Ce traitement permet d’éliminer la bactérie et guérit l’ulcère dans 80 % des cas.

Si les symptômes reviennent, un deuxième traitement peut être envisagé.

Ulcère non provoqué par Helicobacter pylori

On utilise, dans ce cas, des médicaments pour lutter contre l’acidité. Ils mènent à la guérison de plus de 90 % des ulcères en 4 à 8 semaines.

? Antihistaminiques H2 (cimétidine ou Tagamet®, famotidine ou Pepdine®, ranitidine ou Azantac®…)

Ces médicaments se lient aux récepteurs de l’histamine, empêchant ainsi son activation, ce qui réduit la quantité d’acide que fabrique l’estomac.

? Inhibiteurs de la pompe à protons (oméprazole ou Mopral®, lanzoprazole ou Ogast®, pantoprazole ou Inipomp®, rabéprazole ou Pariet®, ésoméprazole ou Inexium®).

Ces médicaments agissent en inactivant les pompes qui produisent l’acide chlorhydrique. Ils réduisent donc l’acidité de l’estomac et sont encore plus efficaces que les antihistaminiques H2.

? Antiacides (Maalox®, Gaviscon®…)

Ces médicaments ne diminuent pas la sécrétion d’acide dans l’estomac, mais neutralisent cet acide.

Ces médicaments sont un peu plus longs à agir que les 2 autres classes.

Parfois, une chirurgie est nécessaire pour des ulcères compliqués, notamment en cas de perforation ou d’hémorragie digestive.

Prévention

Les principales mesures préventives consistent à diminuer, voire à éliminer, les facteurs favorisants : alcool, café, épices, tabac, stress…

Il est important de ne pas utiliser des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens sur de longues durées sans avis médical.

Les personnes qui sont obligées d’en prendre sur du long terme (en rhumatologie par exemple) ont toujours des prescriptions de médicaments qui luttent contre l’acidité en association.

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