Un bracelet connecté pour détecter la dépression
Publié le 18 janvier 2016 à 16:40
Il existe déjà des bracelets connectés pour surveiller notre santé physique, mais un tout nouveau bracelet va être expérimenté pour mesurer notre santé psychique, et notamment pour détecter des états dépressifs.
Un bracelet pour diagnostiquer une dépression
On estime que 20 % des français souffrirait de dépression au moins une fois dans leur vie, mais malheureusement, pour la plupart des malades, le diagnostic est souvent difficile à poser : « Le diagnostic de la dépression est très difficile à établir et, en moyenne, les premiers soins sont apportés cinq ans après les premiers symptômes de vulnérabilité psychique », explique Denis Fompeyrine, docteur en psychologie clinique.
Pour remédier à ce problème, le Dr Fompeyrine décide donc de s’associer avec Pierre Bassaler Merpillat, un ingénieur diplômé de l’Ensta-ParisTech, pour créer un bracelet connecté visant à aider les médecins à diagnostiquer plus rapidement la dépression chez leurs patients.
Comment fonctionne le bracelet anti-déprime ?
Ce bracelet, appelé Myndblue, est doté de capteurs qui enregistrent certaines données comportementales et physiologiques du malade (comme le temps de sommeil, la tension artérielle, le rythme cardiaque, la température du corps, la perception de la lumière...). Un algorithme permet ensuite d’interpréter ces données et les informations sont transmises au médecin sur son ordinateur ou son Smartphone.
L’objectif de ce bracelet est de prendre en charge le patient avant qu’il ne sombre dans un état dépressif plus profond. En effet, quand la dépression est prise en charge dès le départ, il est parfois possible d’éviter la prise de médicaments comme les benzodiazépines ou divers antidépresseurs. On peut commencer par des méthodes plus douces comme la méditation, l’exercice physique, l’exposition au soleil…
Ce bracelet devrait également servir à détecter les récidives de dépression qui arrivent dans 1 cas sur 2.
Un premier test en milieu hospitalier
Ce bracelet sera expérimenté dès le mois de février à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.
Toutefois, les 2 fondateurs espèrent équiper, par la suite, la médecine de ville pour permettre une meilleure prise en charge de tous les patients.
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