Une femme née sans utérus donne naissance à un petit garçon
Publié le 06 octobre 2014 à 09:19
Une greffe d’utérus a permis à une jeune suédoise née sans utérus de donner naissance à un petit garçon. Une véritable prouesse technologique qui donne de l’espoir aux nombreuses familles victimes d’infertilité.
Et si l’absence d’utérus n'était plus une contre-indication à une grossesse ?
Jusqu’au mois dernier, l’absence d’utérus était le seul type d’infertilité considéré comme au-delà des ressources thérapeutiques.
Pourtant, ce n’est plus le cas maintenant : en effet, The Lancet révèle qu’une suédoise de 36 ans, née sans utérus en raison d’une affection génétique, vient de mettre au monde un petit garçon de 1,775 kg.
Cette grossesse a pu avoir lieu grâce à une greffe d’utérus réalisée en 2013 à partir d’une donneuse vivante de 61 ans.
Avant cette greffe, la jeune maman était capable de produire des ovules (ses ovaires étaient intacts), ovules qui avaient pu être fécondés par FIV. Ainsi, onze embryons avaient été congelés en attendant la transplantation d’utérus.
Une année après la greffe, un seul des embryons congelés a été transféré dans l’utérus et la grossesse a pu débuter.
De longues années de recherches avant d’arriver à mener une grossesse à terme
Cette prouesse, réalisée par l’équipe du Pr Brännström de l’université de Gothenburg, fait suite à plus de 10 ans de recherches intensives sur l’animal et d’entraînement chirurgical. En effet, avant cette réussite, d’autres tentatives de greffes avaient été tentées, mais s’étaient, à chaque fois, soldées par des échecs.
La première greffe, en 2000, en Arabie Saoudite, avait échoué au bout de 3 mois car l’utérus s’était nécrosé.
La seconde, en 2011, en Tunisie, avait permis un début de grossesse qui s’était terminée par un avortement.
Cette fois-ci la grossesse a pu être menée à terme, même si la maman a dû accoucher plus tôt que prévu en raison d’un problème de pré-éclampsie (une hypertension qui peut survenir pendant une grossesse et qui est dangereuse pour le fœtus).
Mais malgré cette naissance précoce, le bébé et la maman se portent à merveille.
Beaucoup d’espoir
Cette réussite redonne de l’espoir aux femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants parce qu’elles sont nées sans utérus ou avec une malformation (une situation qui touche tout de même 1 femme sur 5 000 à la naissance) ou bien encore aux femmes qui ont subi une ablation d’utérus suite à un cancer.
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