Une révolution dans l’infertilité masculine : des spermatozoïdes ont pu être créés in vitro
Publié le 17 septembre 2015 à 16:42
L’annonce, ce jeudi, par les scientifiques de Kallistem (une société de biotechnologie spécialisée dans la spermatogénèse) de la création de spermatozoïdes in vitro pourrait bien révolutionner le traitement de l'infertilité de milliers d'hommes d'ici quelques années.
Certains cas d’infertilité sont impossibles à soigner actuellement
Dans la majorité des cas d’infertilité masculine, c’est la qualité du sperme qui est en cause avec peu de spermatozoïdes ou des spermatozoïdes qui manquent de vigueur. Depuis une dizaine d’années, ces hommes peuvent quand même procréer grâce à la science.
Mais il existe d’autres cas d’infertilité masculine encore très difficiles à traiter aujourd’hui : c’est le cas des patients qui n’ont pas de spermatozoïdes dans l’éjaculation et qui ne présentent pas non plus de spermatozoïdes dans les organes testiculaires. Aucune solution de traitement n’était proposée à ce jour pour ce type d’infertilité.
Des chercheurs ont alors pensé à fabriquer des spermatozoïdes à l’extérieur du corps en laboratoire et c’est la prouesse que vient d’annoncer une équipe de scientifiques de Kallistem qui ont réussi à obtenir in vitro des spermatozoïdes.
Une véritable prouesse technologique
Il a fallu aux chercheurs 20 ans de recherche pour mettre au point une technique de culture de spermatozoïdes, in vitro, à partir de cellules souches. En effet, la spermatogénèse est un processus très compliqué : il faut 72 jours et de nombreuses étapes dans des conditions bien particulières pour qu’une cellule souche puisse devenir un spermatozoïde.
Les scientifiques ont donc réussi, au bout de ces 20 ans de recherche, à mettre au point des petits tubes en chitosane (une substance naturelle présente dans le squelette de certains crustacés) qui permet de conserver exactement les conditions nécessaires à la maturation des cellules souches pour qu’elles deviennent de spermatozoïdes.
Encore plusieurs années de patience
Cette prouesse technologique pourrait résoudre « 30 à 50% » des problèmes d'infertilité masculine, mais il faudra encore attendre plusieurs années, sachant que les essais cliniques ne devraient pas commencer avant 3 à 5 ans.
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