Le vaccin Infanrix Hexa prescrit aux nourrissons serait-il dangereux ?

Rupture de certains vaccins depuis quelques mois

En France, seules les vaccinations contre la polio, la diphtérie et le tétanos sont obligatoires (vaccin DT-Polio).

Cependant, il existe des vaccins combinés avec d’autres vaccinations recommandées, comme le vaccin tétravalent contenant la coqueluche (DT-C-Polio), le vaccin pentavalent contenant la coqueluche et l’Haemophilus influenzae (contre les pneumonies et les méningites), ainsi que le vaccin hexavalent contenant en plus l’hépatite B.

Seulement,  depuis quelques mois, les vaccins tétra et pentavalents sont en rupture de stock, car il y a une augmentation de la demande de certains vaccins contenant la coqueluche dans le monde (certains pays d’Afrique, notamment, ont, en effet, lancé des campagnes de vaccination pour les enfants). De ce fait, les laboratoires n’arrivent pas fournir suffisamment de vaccins pour l’international.

Actuellement, il ne reste en stock que le vaccin hexavalent, que le Dr Joyeux trouve dangereux et qu’il critique dans une pétition qu’il a mise en place dernièrement.

Que faut-il en penser réellement ? Ce vaccin est-il vraiment dangereux ou ne s’agit-il que d’une nouvelle polémique autour des vaccinations ?

Ce vaccin est-il vraiment dangereux ?

Selon le Pr Floret, président du Comité technique des vaccinations (CTV) au sein du Haut conseil de la santé publique (HCSP), le vaccin hexavalent, disponible maintenant depuis plus de 15 ans, « a été testé comme tous les vaccins avec des essais cliniques qui ont duré des années ».

Il contient des petites quantités d’aluminium et de formaldéhyde : est-ce dangereux pour la santé ?

Par ailleurs, le Dr Joyeux estime que le vaccin hexavalent est dangereux parce qu'il contient de l'aluminium et du formaldéhyde.

A l'heure actuelle, « aucune étude scientifique fiable n'a montré un lien entre l'aluminium des vaccins et l'apparition de ces maladies », rappelle le Pr Floret.

En 2013, le Haut conseil de la santé publique estimait, à la suite de l’analyse de toutes les études menées sur ce sujet, « que les données scientifiques disponibles à ce jour ne permettent pas de remettre en cause la sécurité des vaccins contenant de l'aluminium, au regard de leur balance bénéfices/risques. »

Le Pr Floret précise également qu’il ne fallait pas mélanger les effets de l’aluminium utilisé comme adjuvant dans les vaccins pour augmenter leur efficacité et l'utilisation des déodorants à l'aluminium auquel l’organisme est exposé quotidiennement. Ces déodorants sont déconseillés par principe de précaution, car ils sont utilisés tous les jours.

Le formaldéhyde, quant à lui, est utilisé pour inactiver le vaccin. Il est classé comme « cancérogène probable », mais uniquement dans le cadre d'une exposition professionnelle respiratoire ou cutanée.

Aucun danger n'est établi au sujet d'une exposition à cette substance via les vaccins. Le formaldéhyde est un élément naturel présent en petite quantité dans les fruits et légumes. A petite dose, comme celle présente dans les vaccins, notre corps l'élimine.

Qu’en est-il du lien avec l’hépatite B ?

Il a été souvent évoqué un lien entre la vaccination contre l’hépatite B et l’apparition de sclérose en plaques. Pourtant, à ce jour, «  aucun lien scientifique n'a été montré entre la vaccination contre l'hépatite B et la sclérose en plaques. »

Les médecins préfèrent, par ailleurs, vacciner les nourrissons contre l’hépatite B car le vaccin se révèle particulièrement efficace chez les très jeunes enfants, bien toléré et les protège ainsi de façon prolongée, voire à vie.