Les verrues : comment s'en débarrasser ?
Publié le 04 avril 2013 à 12:00
Difficile d’échapper à ces disgracieuses excroissances : 6 millions de français souffrent, en effet, de verrues !
Qu’est-ce qu’une verrue ?
Les verrues les plus connues, encore appelées les verrues vulgaires, siègent sur les doigts et le dos de la main ; on peut parfois retrouver ce type de verrues sur les genoux ou les coudes. Les verrues plantaires, quant à elles, siègent sur la plante des pieds, sur les talons et les orteils.
La verrue vulgaire se présente sous forme de nodule bien délimité (rond ou irrégulier). Elle a un aspect rugueux, dur et en relief (en forme de chou-fleur). Elle est de couleur grise, jaune ou marron. Son diamètre varie de 2 à 10 mm. La verrue plantaire est souvent plus souple et plus lisse, se présentant sous forme aplatie entourée d’une zone d’hyperkératose (couche cornée épaissie).
Les verrues sont des tumeurs cutanées bénignes (c'est-à-dire non cancéreuses). Cette pathologie est due à un virus, le papillomavirus humain (HPV), dont il existe environ 70 sérotypes différents. Ainsi, les verrues vulgaires sont souvent dues aux souches N° 2 et 4 de HPV, tandis que les verrues plantaires peuvent être uniquement dues à la souche N° 1 de HPV.
Verrues : Comment éviter la contamination ?
Personne n’est à l’abri d’avoir des verrues un jour ou l’autre. L’exposition au virus n’entraîne pas forcément l’apparition d’une verrue, tout dépend de la réaction du système immunitaire de chaque individu. Les principaux facteurs de risque sont :
- une peau irritée ou fendillée
- -un traumatisme cutané
- une ambiance humide et chaude
- une déficience immunitaire
- un stress important
- une fatigue
- un choc émotionnel
- un eczéma
Les verrues peuvent s’attraper par contact direct avec une verrue ou indirect par des squames infectées. Attention les verrues peuvent se multiplier par auto inoculation, il faut donc éviter de les gratter ou de les faire saigner ! En fait, personne ne sait exactement comment se transmet ce virus !
Il est recommandé toutefois de ne pas marcher pieds nus à la piscine.
Il faut savoir qu’une verrue qui a disparu peut revenir ; en effet, le virus reste latent dans l’organisme durant quelques mois, voire quelques années pour certaines verrues.
Comment soigner une verrue ?
Il n’est pas obligatoire de traiter ou de faire enlever une verrue. Tout dépend de l’endroit où elle se trouve et de la gêne qu’elle occasionne (ainsi les verrues sous les pieds peuvent être douloureuses en raison du poids du corps qui pèse dessus, ce qui nécessite un retrait). Dans 9 cas sur 10 elles disparaissent spontanément, sans aucun traitement, au bout de 2 ans.
Les produits kératolytiques : ces produits seront utilisés pour les verrues de petites tailles. Ces verrucides sont à base d’acide salicylique, d’acide acétique, d’acide formique ou d’acide lactique à forte concentration (10 à 50%). Ainsi, on pourra faire préparer chez son pharmacien de la vaseline salicylée (avec de la vaseline et de l’acide salicylique dosé de 15 à 50%). De même, la pommade Cochon (contenant de l’acide salicylique à 50%) sera très efficace. On pourra également utiliser un liquide, le Duofilm, qui contient de l’acide salicylique et de l’acide lactique.
Ces produits kératolytiques doivent être appliqués une fois par jour. Il faudra les utiliser avec précaution car ils sont agressifs pour la peau saine ; il convient donc de protéger le pourtour de la verrue avec un sparadrap troué ou un vernis à ongles (qui protègera la peau saine). Pour améliorer l’efficacité de ces produits, il faut éliminer les peaux mortes en décapant régulièrement les lésions par grattage doux avec une lime à ongle (il ne faudra évidemment pas faire saigner et surtout jeter la lime après utilisation pour éviter un risque de contamination).
Le traitement avec ces produits peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Qu’en est-il de la cryothérapie et de l’homéopathie ?
La cryothérapie consiste à détruire une verrue jusqu’à la racine par application de froid (en utilisant de l’azote liquide). C’est une bonne alternative aux kératolytiques. Cette technique peut se faire à domicile, avec des diffuseurs à azote liquide. Plusieurs produits existe en pharmacie (ainsi le Cryopharma qui permet d’obtenir des températures de l’ordre de – 50°C).
La technique utilisée chez le dermatologue est encore plus radicale car elle se fait à des températures très basses, de l’ordre de -180°C. C’est un traitement rapide et efficace, mais agressif. Il peut être douloureux et certains enfants ne le supportent pas.
En homéopathie, le traitement le plus classique est l’antimonium crudum 7CH et le Nitricum acidum 7CH à raison de 5 granules 2 fois par jour. A ceci peut être rajouté sur la verrue une solution de Thuya occidentalis.
Il existe d’autres produits homéopathiques sous forme de complexe tout préparé : Abbé Chaupitre N°79, Complexe Lehning N°37, Verrulia.
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