Les échographies prénatales : des examens essentiels
Publié le 26 novembre 2015 à 11:43
Réalisées depuis les années 1970, les échographies prénatales sont devenues des examens très importants dans le suivi du développement fœtal, non seulement pour que les parents découvrent leur enfant, mais surtout pour visualiser les éventuelles anomalies et malformations.
A quoi servent ces échographies ?
3 échographies obligatoires sont proposées au cours de la grossesse : au premier, second et troisième trimestre. D'autres échographies peuvent être réalisées si nécessaire, en cas de pathologies particulières (saignement, antécédents particuliers comme une grossesse extra-utérine, hypertension, confirmation d’anomalie fœtale…).
L’échographie du premier trimestre
Généralement pratiquée en fin de 1er trimestre (entre 11 et 13 semaines d’aménorrhée), elle sert à préciser la date de la fécondation, à détecter les grossesses multiples et à s’assurer de la viabilité du fœtus.
Pour les parents, c’est aussi le premier contact visuel avec leur enfant.
Même si la taille du fœtus est encore très petite, la plupart de ses organes sont déjà présents et cette première échographie permet de déceler plusieurs malformations graves.
L’échographie du deuxième trimestre
Cette seconde échographie, pratiquée généralement entre 22 et 25 semaines d’aménorrhée, est qualifiée « d’examen morphologique » car il permet d’observer l’ensemble des organes du fœtus et de visualiser d’éventuelles malformations.
Elle permet de prendre différentes mesures, comme celles de l’encéphale (diamètre bipariétal et périmètre céphalique), de l’abdomen (diamètre et périmètre) et du fémur (longueur), afin d’évaluer la croissance fœtale.
Cet examen permet également de donner des informations sur la mobilité du fœtus, sur la quantité en liquide amniotique et sur la position du placenta.
En outre, grâce à cette échographie les parents peuvent connaître le sexe de leur enfant s’ils le désirent.
L’échographie du troisième trimestre
Cette dernière échographie, réalisée entre 30 et 35 semaines d’aménorrhée, permet de diagnostiquer des anomalies morphologiques tardives (notamment au niveau du cerveau, du cœur et des reins).
Elle permet également d’évaluer la mobilité du fœtus, ainsi que sa position et celle du placenta : ces données peuvent justifier le choix d’un accouchement par césarienne.
Comment se passent ces échographies ?
Dans la majeure partie des cas, la patiente est allongée sur le dos et un gel qui permet une bonne transmission des ultra-sons, est étalé sur la peau de son ventre. A noter d’ailleurs qu’il convient d’éviter, avant une échographie, de mettre des crèmes ou des laits hydratants sur le corps car cela ne laisse pas bien passer les ultrasons.
Le médecin promène ensuite, sur le ventre de la patiente, une sonde qui envoie des ultrasons : ces ondes se propagent dans les tissus et sont renvoyées par le fœtus sous forme d’écho. Ce signal de retour est analysé par informatique et une image est retransmise en direct.
Dans certains cas, pour l’échographie du premier trimestre, le médecin peut être amené à introduire la sonde échographique dans le vagin de la femme enceinte pour mieux observer le fœtus.
Et l’échographie en 3D ?
De récentes avancées technologiques permettent de visualiser les images échographiques en 3D. Cette technique, qui commence à être implantée dans certains centres hospitaliers, présente assez peu d’intérêt sur le plan médical, mais offre aux parents une image plus réaliste de leur bébé.
Faut-il avoir la vessie pleine pour faire une échographie ?
Cela dépend des médecins : certains demandent de venir avec la vessie pleine, d’autres non.
Une vessie pleine peut permettre de mieux visualiser l’utérus, notamment au premier trimestre, quand il est encore petit.
Dans tous les cas, il est important de respecter les consignes qui ont été données par le médecin.
L’échographie est-elle fiable pour dépister 100 % des anomalies ?
Non, en France, l'échographie fœtale permet de dépister environ 70 à 80% des malformations : ainsi 95% des cas de spina-bifida (absence de fermeture du tube nerveux) peuvent être décelés, environ 80% des trisomies, mais seulement 50% des malformations des membres.
L’échographie est-elle dangereuse pour le fœtus ?
L’échographie n’utilise pas de rayonnements, à l’inverse de la radiographie ou du scanner. Elle est donc considérée comme une technique très peu nocive pour la mère et son bébé.
Par ailleurs, le médecin ne reste pas longtemps sur un même organe et passe très vite dès qu’il a vérifié tous les paramètres recherchés, afin de limiter l’exposition aux ultrasons.
Les 3 échographies prénatales sont-elles remboursées ?
Les tarifs conventionnés par la Sécurité Sociale sont de 48,35 euros pour la première échographie et de 81,92 euros pour la deuxième. Ces 2 échographies sont remboursées à 70 %.
La 3ème échographie coûte 73,99 euros et est prise en charge à 100 % par la Sécurité Sociale.
En cas de grossesse pathologique ou de pathologie fœtale, d'autres échographies peuvent être prescrites et être prises en charge.
Il est important de se renseigner auprès sa mutuelle pour la prise en charge des 2 premières échographies car des dépassements d’honoraires sont fréquents et les prix varient beaucoup en fonction des supports fournis à la fin de la séance (CD, DVD, Clé USB, impressions...).
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