Y-a-t-il des précautions à prendre avec les huiles essentielles ?
Publié le 14 avril 2016 à 12:25
Les huiles essentielles ont beau être des produits naturels, elles sont composées de molécules aromatiques très puissantes. Il convient donc de respecter les modes d’utilisation, dosages et précautions d’emploi préconisés afin d’éviter tout risque.
Des contre-indications formelles à respecter
Il existe des contre-indications valables pour toutes les huiles essentielles qu’il faut impérativement respecter :
- elles sont interdites chez la femme enceinte ou allaitante ;
- elles sont interdites chez l’enfant de moins de 7 ans ;
- entre 7 et 12 ans, certaines huiles essentielles ne pourront pas être utilisées tandis que d’autres pourront l’être à condition de bien respecter les posologies suivantes : par voie orale 1 goutte/10 kg de poids/24h ; par voie cutanée les huiles essentielles doivent toujours être diluées dans une huile végétale ;
- elles sont interdites pour les personnes ayant des antécédents familiaux ou personnels d’allergies aux composants des huiles essentielles (en général, par précaution, on fait un test cutané avec l’huile essentielle sur le poignet) ;
- elles sont interdites chez les personnes ayant des antécédents de convulsions (épileptiques) ;
- on déconseille les huiles essentielles chez l’asthmatique car les odeurs peuvent déclencher des crises ; il est cependant possible de tester cet aspect olfactif en déposant 1 goutte d’huile essentielle sur le poignet ;
- on n’applique pas d’huile essentielle dans les yeux, les muqueuses nasales, auriculaires ou intimes (sauf très rares exceptions pour les muqueuses intimes) ;
- on n’injecte pas d’huile essentielle par voie intraveineuse ou intramusculaire.
Des précautions d’emploi plus spécifiques
Certaines huiles essentielles, de par leur composition chimique, ne peuvent pas être utilisées par tout le monde, ni dans n’importe quelle condition.
En cas de cancers hormono-dépendants
Certaines huiles essentielles sont contre-indiquées chez des personnes présentant un cancer hormono-dépendant (ou ayant eu des antécédents de ce type de cancer) car leur composition biochimique leur confère une activité dite « hormon-like », c’est à dire qu’elles vont agir sur notre organisme comme une hormone « synthétique ».
Ces huiles essentielles sont absolument à proscrire en cas de mastose, fibrome et cancer hormono-dépendant (cancers du sein, de l'utérus, de la prostate et des ovaires).
Parmi les huiles essentielles « hormon-like » les plus courantes, on citera la Camomille matricaire, la Sauge sclarée, les huiles essentielles contenant de l’anéthol (Anis vert, Fenouil, Badiane), le Cyprès de Provence, le cèdre de Virginie, le Romarin à verbénone, le Niaouli et le genévrier. Cette liste n’étant pas exhaustive, il est important de se renseigner sur les huiles essentielles que l’on souhaite utiliser quand on a ce type de pathologie.
Attention aux huiles essentielles phénolées
Certaines huiles essentielles qui contiennent des polyphénols (Origan, Cannelle, Sarriette, Thym thymol et Girofle) devront être utilisées avec précaution.
Ces huiles ne doivent pas être appliquées pures sur la peau car elles sont dermocaustiques, c’est-à-dire qu’elles peuvent provoquer des irritations sévères (voire des brûlures).
Par ailleurs, ces huiles présentent un risque d’hépato-toxicité sur une longue période ou à fort dosage : par voie orale, elles doivent donc toujours être accompagnées d’un hépato-protecteur (Romarin ABV, Citron, Mandarine ou n’importe quelle huile contenant du 1.8 cinéole comme le Romarin 1.8 ou le Ravintsara).
En diffusion, on évite également de les diffuser seules.
Gare au soleil avec certaines huiles essentielles
Les huiles essentielles qui contiennent des furocoumarines (tous les citrus : Citron, Mandarine, Pamplemousse…) sont photosensibilisantes : elles peuvent faire apparaître des taches et accentuer les coups de soleil.
Prudence avec les huiles essentielles qui fluidifient le sang
Certaines huiles essentielles contiennent des diones ou des coumarines fluidifiantes (Hélichryse, Cannelle) qui fluidifient le sang : les personnes sous anticoagulants ou encore ayant des règles importantes éviteront de les utiliser.
Que faire en cas d’accident ?
Si une goutte d’huile essentielle est tombée dans vos yeux : rincez tout de suite avec une huile végétale (l’eau ne sert à rien !) et consultez un ophtalmologiste rapidement.
Si une huile essentielle dermocaustique vous « brûle » la peau, aspergez-la d’huile végétale.
Vous venez d’ingérer une huile essentielle qui vous occasionne des douleurs ?
Ne vomissez pas, ne buvez pas de lait, mais absorbez du charbon végétal (au fort pouvoir absorbant) et contactez le centre antipoison le plus proche de chez vous. Communiquez le nom latin (nom botanique) de l’huile essentielle.
En cas de réaction plus grave (nausées, vertiges, etc…), rendez-vous aux urgences.
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