Les solutions naturelles pour réduire la rétention d’eau
Publié le 03 juin 2016 à 10:00
Vos chaussettes vous font des marques aux chevilles ? Vous avez l’impression d’être gonflé au niveau des pieds ou des mains ? Vous n’arrivez pas à perdre des kilos malgré le régime que vous faites ? Et si c’était tout simplement un problème de rétention d’eau… Voici quelques solutions naturelles pour drainer votre organisme et faire diminuer cet œdème si inconfortable.
La circulation lymphatique mise en cause
Quand on fait de la rétention d’eau, c’est que notre organisme se met à stocker de l’eau, sans pouvoir l’évacuer.
Parfois, des reins paresseux ou un foie fatigué peuvent contribuer à la difficulté d’élimination.
Mais c’est surtout la circulation lymphatique qui est mise en cause dans les problèmes de rétention d’eau.
La circulation lymphatique n’est pas une circulation de sang mais de lymphe (comme son nom l’indique), qui parcourt l’organisme, des extrémités vers le cœur, dans des vaisseaux et des ganglions lymphatiques. La lymphe est ce liquide jaunâtre et transparent qui s’écoule des plaies, c’est aussi la lymphe qui se stocke dans les ganglions lorsqu’on est malade. Elle intervient, en effet, dans la défense contre les bactéries, virus et autres corps étrangers toxiques.
La lymphe participe aussi au transport des hormones et, c'est ce qui nous intéresse ici, au drainage de l’eau dans les tissus. C’est elle qui assure l’évacuation des déchets cellulaires (graisses, toxines, protéines).
Contrairement au sang qui circule à l’aide des battements du cœur qui sert de pompe, la lymphe n’a pas de pompe pour faciliter sa circulation. Ce sont seulement les mouvements du corps, les contractions musculaires et des parois des vaisseaux qui activent la circulation lymphatique.
La sédentarité et la compression des vaisseaux peuvent donc favoriser l’encombrement de la lymphe, sa stagnation dans les tissus et par conséquent le phénomène d’œdème.
Comment reconnaître un problème de rétention d’eau ?
La rétention d’eau entraîne de l’œdème dont les symptômes les plus flagrants sont des mains et des chevilles gonflées avec des chaussettes qui laissent des marques ou des bagues que l’on arrive plus à enfiler ou à retirer. De même, si vous avez du mal à entrer dans vos chaussures, c’est probablement le signe d’une rétention d’eau.
Toutefois, d’autres signes peuvent vous aider à poser le diagnostic, comme ce petit test facile à réaliser qui consiste à exercer une pression avec un doigt sur la partie enflée. Si la marque de la pression persiste plusieurs secondes après avoir retiré le doigt, cela peut être le signe d'un œdème.
Par ailleurs, si vous vous relevez plusieurs fois chaque nuit pour aller uriner, c’est sans doute que vous accumulez trop d’eau.
Si vous avez fait un ou des régimes sans réussir à perdre du poids, peut-être s’agit-il également d’une accumulation d’eau dans votre organisme ?
Quelles sont les causes de cette rétention d’eau ?
Plusieurs causes peuvent être à l’origine de la rétention d’eau dont voici les plus courantes :
- Une alimentation trop salée ;
- Un déséquilibre hormonal, comme une pilule mal dosée, un traitement progestatif inadapté, le syndrome prémenstruel ou la grossesse entrainent bien souvent des symptômes de rétention d’eau ;
- Une inflammation, à la suite d’une entorse par exemple, qui peut aussi créer de l’œdème dans la partie touchée ;
- Une mauvaise circulation sanguine qui va mettre le système lymphatique à contribution et rapidement le surcharger (en améliorant la circulation veineuse, on améliore également les troubles lymphatiques) ;
- La chaleur qui amplifie les problèmes d’œdème.
Adoptez de bonnes habitudes au quotidien
Voici quelques astuces simples à adopter au quotidien pour régler rapidement votre problème de rétention d’eau :
- Limitez le sel : en effet, il retient les fluides comme une éponge, alors mettez la salière de côté et évitez certains aliments comme les biscuits apéritifs, la charcuterie, les plats cuisinés, la sauce soja et les pizzas, tous particulièrement riches en sel. Tentez de réduire vos apports en sel entre 0,5 et 2 grammes pendant quelques jours pour vous débarrasser de la rétention d’eau rapidement. Remplacez le sel pendant ces quelques jours par des herbes et des épices dans vos plats.
- Evitez les sources de chaleur car cela dilate les vaisseaux sanguins (bains chauds, saunas, hammams… sont à proscrire). Préférez les jets d’eau froide sur les zones enflées aussi souvent que nécessaire. En été, oubliez le bronzage et restez au frais le plus possible.
- Evitez les vêtements serrés : les jambes, les pieds et la taille ne doivent pas être comprimés. Préférez les vêtements amples et légers.
- Limitez le sucre et le gras : en effet, le sucre fait monter le taux d’insuline et favorise la rétention d’eau. De plus, les sucres fatiguent les reins qui n’arrivent plus à éliminer les excès. Quant aux graisses animales, elles aussi saturent les reins.
- Enfilez vos baskets : l’activité physique est essentielle pour stimuler la circulation lymphatique. De la marche tous les jours ou 3 séances de sport par semaine favorisent l’élimination des déchets, de l’eau en excès et régulent la circulation lymphatique et sanguine.
- Privilégiez les aliments piquants, astringents et amers : selon la médecine ayurvédique ou chinoise, ils favorisent le drainage, la circulation et le « déstockage », de même que les aliments de couleur rouge. Cela tombe bien car il s'agit justement des fruits et légumes riches en flavonoïdes qui luttent contre la rétention d'eau. On y trouve la plupart des baies et le raisin. Les agrumes, le sarrasin, le thé et les oignons sont également riches en flavonoïdes.
En cas de rétention d’eau, faut-il boire beaucoup ou limiter l’apport d’eau ?
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, quand on fait de la rétention d’eau, il est important de boire beaucoup !
En effet, plus votre corps consomme d'eau plus il voudra s'en débarrasser et moins il en a, plus il voudra la garder.
Il est donc important d’aider l’organisme à retrouver un équilibre en buvant beaucoup d'eau (au minimum 8 verres par jour) : boire suffisamment hydrate les cellules en profondeur et permet aux reins de bien faire leur travail.
Par contre, quand on dit boire beaucoup, c’est essentiellement de l’eau, nature ou sous forme de tisanes ou de soupes. Evitez les jus de fruits et les sodas, ainsi que les excitants comme le thé ou le café qui, au contraire, retiennent l’eau au lieu de l’éliminer.
Des plantes pour drainer l’organisme
L’efficacité de nombreuses plantes pour lutter contre la rétention d’eau n’est plus à démontrer. Parmi les plus efficaces, nous avons :
- Le chiendent : très riche en fructosanes, il était déjà utilisé comme diurétique dans la médecine grecque. Fréquemment utilisé dans le traitement des infections urinaires, il stimule la diurèse et favorise l’élimination rénale de l’eau.
Conseils d’utilisation : on met 50 g de racine de chiendent à bouillir dans 1 litre d’eau pendant 10 minutes. On filtre et on boit ½ verre de cette préparation matin et après-midi pendant quelques jours.
- Le persil : c’est un diurétique qui permet d’éliminer les toxines et redonne de l'élasticité aux vaisseaux sanguins.
Conseils d’utilisation : on met 2 cuillères à café de persil séché dans une tasse d’eau bouillante et on laisse infuser pendant 10 minutes avant de boire. On peut en boire jusqu’à 3 tasses par jour pour soulager les symptômes. Par ailleurs, n’hésitez pas à ajouter du persil dans vos plats et vos salades.
- Le thé vert : on le connait surtout pour ses propriétés brûle-graisses et antioxydantes, pourtant, le thé vert est également un puissant allié contre la rétention d’eau puisqu’il favorise l’élimination rénale de l’eau.
Conseils d’utilisation : choisissez une bonne qualité de thé vert et buvez-en de 2 à 4 tasses par jour.
- La reine des prés : par son action drainante et diurétique, elle augmente les fonctions d’élimination en encourageant les reins à éliminer l’eau et à réduire l’œdème.
Conseils d’utilisation : portez à ébullition 1 litre d’eau, retirez du feu et ajoutez 20g de reines des prés ; couvrez et laisser infuser 10 minutes, avant de filtrer. Prenez 3 tasses par jour pendant une dizaine de jours, si possible avant 17h, ce qui vous évitera de vous lever durant la nuit.
Précautions d’emploi : l'utilisation de la reine des prés est à éviter en cas d'hypersensibilité aux dérivés salicylés (allergie à l'aspirine).
Il est également important d’associer à ces plantes qui luttent contre la rétention d’eau, des plantes veino-lymphotoniques qui activent à la fois la circulation de retour veineux et lymphatique : ce sont, par exemple le marron d'inde, le petit houx ou encore la vigne rouge.
Des huiles essentielles en massage pour stimuler le drainage lymphatique
L'huile essentielle de Genévrier
L'huile essentielle de Genévrier, composée principalement de monoterpènes, est l'huile essentielle anti-rétention d'eau par excellence. Elle est une aide précieuse pour l'organisme qui n'arrive plus à éliminer l'eau normalement. Elle est donc parfaitement indiquée en cas de rétention d'eau.
Conseils d’utilisation : mélangez 1 goutte d’huile essentielle de Genévrier dans 5 gouttes d’huile végétale de Macadamia et massez les zones touchées 2 fois par jour. Il est important de masser dans le sens du retour veineux : ainsi, au niveau des jambes par exemple, il faut toujours masser du bas vers le haut (de la cheville vers les cuisses).
Les huiles essentielles de cyprès et de lentisque pistachier
Pour réduire les problèmes d’œdème et décongestionner les systèmes veineux et lymphatiques, les huiles essentielles de cyprès et de lentisque pistachier sont particulièrement intéressantes pour améliorer la circulation et soulager la douleur qui peut être engendrée par l’œdème.
Conseils d’utilisation : vous pouvez diluer 1 goutte de chacune de ces huiles essentielles dans 5 gouttes d’huile végétale de Calophylle (qui soulage également la douleur) et masser 2 fois par jour dans le sens du retour veineux.
Précaution d’emploi : l’huile essentielle de Cyprès ne doit pas être utilisée pure sur la peau car elle peut entraîner des irritations ; par ailleurs, elle ne doit pas, non plus, être utilisée chez les personnes ayant ou ayant eu un problème de mastose, de fibrome ou de cancer hormono-dépendant.
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